LA CONQUÊTE DE L'ESPACE

21 mars 1988 versus 21 mars 2021  

Au printemps 88, le 21 mars exactement, je devenais maman pour la troisième fois.  Au grand dam du père c'était "Encore une fille !".  Mais moi et les autres filles, nous étions ravies.  Justine, ma mini puce de 2.8 kg, avait complété l'équipe des "ine"... Justine... Céline... Delphine... Martine....  les 4 'Ine'.  La vie à l'époque était belle, faite d'insouciance, de rires, de grandes tablées, de rapprochement familial, d'embrassades et de mots tendres.

Aujourd'hui 33 ans plus tard, je ne reconnais plus rien de ce monde passé. Depuis un an je me sens emprisonnée, dépendante de décisions de gens que je ne comprends pas (ni les gens, ni les décisions).  Il y a juste un an, nous connaissions un premier confinement et les anniversaires de Justine et de ma petite fille Candice que nous célébrons habituellement en même temps, étaient annulés.  Justine était d'ailleurs confinée dans son Foyer pour 45 jours.  

Cette année, même punition.  Chacun chez soi. Interdit de se réunir en famille, de s'embrasser, de se toucher, de montrer son sourire, de rire et de vivre finalement.

Personnellement, j'en ai marre. Finalement, 99,9 % des gens vont bien.  A cette époque, comme à l'automne, tous les ans les hôpitaux sont  débordés et crient "À l'aide, Saturation, On n'en peut  plus".  Avec Mister Covid, c'est pire puisqu'on isole en chambre simple les patients, du coup il y a encore moins de places. Et on apprend que l'on ferme des lits, des hôpitaux.   Les gens ont peur. Je peux comprendre.  Je n'ai pas envie que mes proches ne soient malades et subissent la réa.  Mais avant réa, il y a médecin traitant qui peut donner des traitements dont certains marchent très bien et empêchent les complications.  Bonne nouvelle, le ministre Véran a dit hier à la TV qu'il existait des méthodes pour soigner autre que le vaccin salvateur. Il parle aujourd'hui de thérapie, d'oxygénothérapie, d'anti-coagulants, d'antibiotiques...   Yé ! Il y a quelques mois c'était, un Doliprane, brosse toi les dents et au lit...  

J'ai hâte que le monde reprenne ses esprits. J'ai hâte de revoir le visage des gens dans la rue. J'ai envie d'entendre à nouveau rire.  J'ai besoin de toucher les gens autour de moi. Je veux embrasser mon Papa, mes enfants et mes petits enfants.  Je veux aller où bon me semble sans papier m'autorisant à sortir à l'heure que j'ai décidé mais surtout avant le couvre-feu.

Nous sommes en guerre a dit le président de la république. Oui, mais pas la guerre avec des armes et des corps déchiquetés par des bombes, des bruits sinistres d'avions qui sillonnent le ciel et lâchent des obus ci et là, on ne sait où. Ici pas de restriction alimentaire, pas de terreur au fond de la cave, pas de familles décimées... Juste la peur de mourir par une contamination qui certes a fait des dégâts mais qui, si on y réfléchit bien a rendu les gens fous. 

On peut me traiter d'irresponsable, d'insouciante, même de complotiste, cela ne m'atteint pas. J'ai tellement lu et avalé de livres, et ce bien avant cette "pandémie", cherchant et cherchant encore et toujours pourquoi mon organisme rejette les antibiotiques en me transformant tantôt en corps maculé de tâches ou de pois rouge vif ou en zones de grattage intense, voire de bouille bouffie. Pourquoi je fais des effets paradoxaux me tenant éveillée toute la nuit alors que l'emballage dit que le traitement m'emmènera aux pays des rêves sereine et détendue comme jamais ? pourquoi je ne tolère pas telle molécule, qui engendre des effets secondaires dix fois plus néfastes que le problème lui-même ? Juste que mon corps est unique et que l'on donne pas, me semble-t-il, une thérapie unique à tout le monde. Et idem, Justine est dans la même lignée que moi... alors j'ai peur et du coup je m'abstiens à la prudence.

Oyé Oyé bonnes gens, cela ne concerne que moi et ma santé. Je vous laisse juge de la vôtre.